L’ombre d’un riche passé
Plane encore sur nos auteurs
Comme autant de vices cachés
Venant d’écrits antérieurs
C’est comme si nos grands classiques
Hantaient chaque ligne chaque récit
Pour plaire aux nouveaux critiques
Dans des styles bien définis
Mais donc que faire des mutins ?
Ceux qui transgressent nos chères normes ?
Qui suivent leur propre chemin ?
Quitte à dépasser les bornes ?
Doit-on honnir ces plumes légères ?
Les nouveaux genres, les univers ?
Doit-on bannir tous ces vulgaires ?
Qui bafouent l’hoirie littéraire ?
Et pourtant ces œuvres séduisent
Qu’elles soient plébiscitées ou non
Que leurs fantaisies héroïsent
Ou que leurs sciences ne soient que fiction