A trop compter sur soi
A trop compter ses sous
A trop dompter son moi
On en deviendrait fou
A trop vouloir être parfait
A trop croire être le seul
A trop parfaire ses souhaits
On en deviendrait bégueule
Mais qui peut vraiment se vanter
D’être l’élu de toutes les beautés ?
D’être l’aimé dans toutes les pensées ?
D’être un parfait sous tous ses aspects ?
Mais qui peut vraiment supporter
D’être encensé sans le mériter ?
De n’être qu’une beauté monnayée ?
D’être un autre jouet pour aliéné ?
Les vieux adages sur le saint argent
Résonnent en présages malséants
Dans un monde où nos émoluments
Valorisent l’image plus que les gens
Pour ma part, j’aime les doux rêveurs
Ceux qui donnent corps à leurs visions
Car même sans gage de travailleurs
Ils nous enrichissent de leurs dons.